Comprendre le sens de l'Histoire, c'est comprendre en quoi l'individu se mêle et lutte contre le collectif qui nie sa praxis individuelle. Qui fait l'Histoire ? Peut-il y avoir une Histoire sans une ontologie de l'être collectif ? Quel est le statut de l'individu devant l'unité apparente du collectif ? Une compréhension de notre situation, en tant qu'agent agissant dans le monde, nous permettra de penser l'individu, non plus comme une partie singulière d'un ensemble défini, mais comme une totalité fondamentale, à la fois individuellement libre et condition de l'avènement de l'Histoire.
Dans cet article, à partir d’un exemple clinique, issu du corpus de recherche de ma thèse, je rends compte comment une expérience d’altérité traumatique a permis grâce à la transcendance de la réalité, l’émergence de la personne. Je mets en évidence que la personnalité des professionnels influence les perceptions de la situation et peuvent permettre à l’expérience d’être reconnue ou non.Cette contribution veut montrer qu’il est indispensable de dépasser l’individuel, pour permettre l’émergence de la dimension personnelle pour soutenir un engagement, et donner un sens à son histoire de vie.
Milos Forman avoue être constamment attiré par des thèmes traitant de la lutte de l’individu contre l’institution et ses films américains proposent en effet une étude de la place de l’individu dans la société, soumettant la définition même de l’individu à un éternel questionnement. Parvient-il à dépasser l’apparente opposition des termes individu et société ? Propose-t-il un équilibre de l’individu au sein du collectif si étouffant qu’il représente dans ses films ou bien l’individu doit-il se résigner à une oppression continuelle ou une résistance sans fin ?